La synthèse des travaux

Les travaux se sont déroulés en 3 phases et ont été assortis de nombreuses mesures de restriction de circulation :

  • Les travaux préparatoires (décapage et défrichement des emprises du chantier)
  • La phase 1 du tronçon échangeur de Compans – Le Mesnil-Amelot
  • La phase 2 du tronçon Le Mesnil-Amelot et A1
| ©Parimage

Ces deux grandes phases ont été marquées par plusieurs étapes importantes, dont l’ouverture partielle de certaines portions, permettant d’aboutir à l’ouverture complète de cette infrastructure. Au cours des travaux, la prise en compte de la gêne occasionnée pour les usagers et les riverains a été une préoccupation constante de la DiRIF.

Débutée fin 2019, une première phase du projet a consisté en la réalisation des rétablissements de la voirie locale, par la construction de la RD212 et des ponts au-dessus des futures voies de l’A104 (pont au niveau de Mauregard, et deux ponts au niveau d’Epiais-lès-Louvres). Elle s’est poursuivie par la réalisation des voies de la nouvelle A104 entre l’échangeur de Compans et l’échangeur du Mesnil-Amelot, ainsi que le réaménagement de l’accès Est à la plateforme aéroportuaire de Paris-Charles de Gaulle, par la création d’un nouveau pont et le réaménagement des bretelles d’entrée et de sortie. Cette phase, qui s’est en majeure partie déroulée en interface avec des voies circulées, s’est achevée à l’été 2022, avec la déconstruction du giratoire de New-York et la création d’un raccordement entre l’échangeur du Mesnil-Amelot et l’aéroport.

De gauche à droite : Pont au-dessus des voies ferrées entre Epiais-lès-Louvres et Mauregard, travaux de fondation du pont au-dessus de la future A104 au Sud-Est du Mesnil-Amelot, giratoire près du Mesnil-Amelot
De gauche à droite : Pont au-dessus des voies ferrées entre Epiais-lès-Louvres et Mauregard, travaux de fondation du pont au-dessus de la future A104 au Sud-Est du Mesnil-Amelot, giratoire près du Mesnil-Amelot | ©A.HEISE / O. BRUNET


La seconde phase du projet a consisté la réalisation des voies de la nouvelle autoroute A104 entre l’échangeur du Mesnil-Amelot et l’échangeur A1/A104, intégrant un pont au-dessus de la LGV au niveau de Mauregard, permettant l’ouverture à la circulation de cette nouvelle infrastructure. Des travaux ont été nécessaires pour retirer l’ensemble des dispositifs provisoires mis en place durant le chantier.

Contournement Est de Roissy - Vidéo des travaux (version longue) (vidéo, durée : 7 min 3 s)

©16Prod


L’environnement, un élément clé du chantier

| ©A. HEISSE / F. BOHRINGER / HECTONICHUS / MNOLF
Dès la conception des aménagements, la DiRIF a défini les mesures adaptées pour éviter, réduire et, lorsque c’est nécessaire, compenser les impacts du projet sur l’environnement. L’objectif de cette démarche était de préserver au mieux l’intégrité de la biodiversité dans laquelle s’inséraient les aménagements.


De nombreuses mesures en faveur de l’environnement ont été ainsi mises en œuvre pour s’assurer que le chantier perturbe le moins possible les écosystèmes présents sur le territoire de l’opération :

  • Adaptation du calendrier des travaux pour respecter les cycles biologiques et notamment la reproduction des espèces présentes sur le territoire des travaux ;
  • Mise en place de clôtures de protection autour des habitats des espèces à enjeux recensées afin de les protéger des impacts du chantier (Œdicnème criard, Écaille marbrée-rouge, Grillon d’Italie, etc.) ;
  • Limitation de la circulation des engins de chantier, pour sauvegarder les amphibiens présents aux abords des travaux, surtout pendant leurs périodes de migration ;
  • Récolte des graines des espèces végétales impactées pour les ressemer a posteriori,
  • Repérage et destruction des espèces végétales exotiques envahissantes,
  • Propreté du chantier : kits anti-pollution mis à disposition des entreprises, stockage sécurisé des matériaux du chantier, nettoyage régulier des engins de chantier,
  • Installation d’effaroucheurs et gestions des zones de chantier pour éviter l’implantation d’espèces dans les zones de travaux,
  • Création d’abris pour la faune (hibernaculum).

Le déploiement de ces mesures s’est poursuivi tout au long du chantier et au-delà de la mise en service de l’infrastructure. Les milieux favorables à la biodiversité présents initialement sur la zone des travaux seront reconstitués avec la mise en service du projet.

La réalisation des compensations environnementales

Dans le cas où un projet a un impact sur l’environnement qui ne peut être évité ou réduit suffisamment, l’aménageur se doit de le compenser. Il s’agit d’apporter une contrepartie aux effets négatifs identifiés sur les écosystèmes, qu’ils soient directs ou indirects. Cette compensation doit aboutir à une absence de perte, voire à l’obtention d’un gain écologique. Dans le cadre du contournement Est de Roissy, trois zones de compensation environnementales ont été déployées et permettent un gain écologique significatif :

  • À Villeneuve-sous-Dammartin avec la création en 2018 d’une zone d’habitat pour l’œdicnème criard, grâce aux terrains qui ont été mis à disposition et aménagés en conséquence par le groupe ECT ;
  • À Claye-Souilly avec la création en 2020 d’une zone humide sur une superficie d’environ 1 hectare, sur les rives de la Beuvronne. La gestion et l’entretien à long terme de cette zone sont assurés en partenariat avec la Communauté d’Agglomération Roissy Pays de France (CARPF) ;
  • À Pontault-Combault avec la création d’une zone boisée d’environ 10 hectares propice au Hibou moyen-duc, au Pic vert, au Pic épeiche, à la Fauvette des jardins, aux chauves-souris et à d’autres espèces plus communes. L’aménagement du site a été fait sous contrat avec CDC Biodiversité, une société experte en recherche et gestion de zones de compensation et s’est achevé en 2021.

Zoom sur l’œdicnème criard, une espèce protégée présente sur le territoire du projet

| ©Adobe Stock
L’œdicnème criard est une espèce d’oiseau migrateur protégée. Sa présence sur le territoire du projet a été repérée lors de l’inventaire des habitats naturels, de la flore et de la faune. Pour pallier la destruction d’une partie de l’habitat utilisé par l’espèce pour le repos et la reproduction, l’État a décidé de reconstituer, dans les alentours du projet, un habitat de qualité et d’une surface supérieure à la situation initiale. Le choix s’est ainsi porté sur un terrain d’environ 2 hectares, localisé sur la commune de Villeneuve-sous-Dammartin, dont l’aménagement et la gestion se sont faits en partenariat avec l’entreprise ECT, propriétaire du terrain. Cette mesure a permis de répondre aux enjeux de protection de cette espèce. Les travaux ont été par ailleurs adaptés pour préserver une partie des zones favorables à l’espèce et des zones du même type ont été reconstituées à la fin des travaux.





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